Paradise Bay – Cuverville Island
Lundi 26 Janvier
Il est presque impossible d’écrire au sujet de la Baie paradis, il faut plutôt dire « la bien nommée » Baie Paradis. Son nom lui a été donné par des chasseurs de baleines, qui se réfugiaient là lors des tempêtes, car ce port naturel offre une protection contre les vents de presque n’importe quelle direction. Waterboat Point est sur le continent, en face de l’île Lemaire, dans le nord de la baie. C’est à cet emplacement qu’en 1921 deux adolescents ont passé l’hiver sous un bateau, lors de l’expédition mal conçue mais hautainement nommée British Imperial Antarctic Expedition. A Waterboat Point, on trouve la station de recherche chilienne Gonzàlez Videla. On y fait actuellement peu de vraie recherche scientifique,. Un peu plus bas dans la baie, on trouve la base Argentine Almirante Brown. En 1984, le docteur de la station, qui perdait la raison, a brûlé la base. Les Argentins envoient des hommes chaque été pour reconstruire la station, mais ces dernières années elle est restée inhabitée.
La base argentine Almirante Brown est installée dans la Péninsule Antarctique à côté de la Crique Skontrop dans la Baie Paradis. Son nom est celui de William Brown, immigrant irlandais qui devint un héros national en Argentine et le père de la marine nationale. En 1984, la station fut brûlée par son docteur qui perdait la tête. Les sept membres de la base purent être sauvés par un navire de recherche américain, le Polar Duke. Les argentins envoient chaque été une équipe afin de la reconstruire, mais elle reste fermée, comme beaucoup de stations argentines ces dernières années. Cette base vide est le but d’un débarquement très agréable, durant lequel on peut approcher les bâtiments ainsi qu’une colonie de Manchots papou qui sont les vrais habitants du lieu.
Nous attendons notre tour pour débarquer, pendant ce temps là, nous admirons le paysage.
Débarquement à Almirante Brown , malgré le temps gris il y a de beaux reflets dans l’eau.
Michel est monté en haut de la colline, moi par soucis de sécurité, car je ne voulais pas glisser et compromettre ainsi la suite du voyage, je me suis arrêtée à mi-chemin (il faut préciser que marchant le nez en l’air cela m’arrive de temps en temps). Même à mi-chemin le panorama est splendide.
Je passe un bon moment à observer les papous et me promener autour de la base et à admirer le paysage, je ne m’en lasse pas.
Lors du retour avec le polar circle nous approchons d’assez près les baleines qui sont dans la baie, c’est un festival ! nous en restons baba. Nous n’avons pas besoin de jumelles pour bien les voir et ça c’est super!
Encore un moment intense.
Nous quittons ce merveilleux site qu’est Paradis Bay, malgré le temps plus que maussade, je reste sur le pont à admirer le défilé d’icebergs.
Cuverville Island 64°52 S 62°52 0
Temps gris mais avec de belles couleurs. Il ne fait pas très pas froid, pas de vent.
Nous naviguons vers Cuverville Islande
Débarquement sur cette île qui abrite une des plus grandes colonies de Manchots papou. On peut sentir la colonie à des kilomètres, si le vent est dans la bonne direction. Tôt dans la saison, la couverture de neige gêne mais n’arrête pas les manchots voulant accéder à leur nid, et un réseau complexe « d’autoroutes à manchots » se constitue dans la neige. Les eaux peu profondes entre les îles de Cuverville et de Rongé, piègent de beaux icebergs. Les falaises doivent être évitées pour ne pas détruire les mousses et les lichens qui s’y développent. Les falaises abritent également des skuas qui défendent vigoureusement leurs nids bien cachés.
Ils attendent les passagers pour les aider à débarquer sur l’île, qu’ils sont courageux !
Ce gentil papou prend la pose.
Nous passons un bon moment à regarder les Papous qui n’hésitent pas à prendre les cailloux du nid des autres pour les mettre dans les leurs, d’autres alimentent leurs petits. Ils sont vraiment mignons et c’est amusant de les regarder faire.
Le Manchot papou apporte des cailloux dans le nid
le Manchot papou donne à manger à son petit
En me baladant sur l’île je surprends sans le vouloir un phoque derrière un petit monticule de neige, en m’entendant il se redresse un peu tout aussi étonné que moi, près de lui il y a des skuas.
Une fois que les ailes sont étendues le skua antarctique atteint une envergure de 1,40m. Son poids varie entre 980 et 1900 grammes. Il se nourrit des œufs et des poussins de manchots, de poissons, de déchets et de tout ce qu’il peut trouver à se mettre sous la dent.
Un peu plus loin dans une crique bien abritée, il y a un voilier perdu au milieu de nulle part.
Nous continuons notre navigation au milieu d’icebergs de toutes les formes et de toutes les couleurs.
Ce soir discussion avec le Chef Ingénieur et Premier Chef au Panorama Lounge Pont 7.
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