Glacier d’Erik (Erikbreen) et Glacier de Monaco
Jeudi 1er Septembre
Notre nuit a été bercée par une houle avec des vents de 20 nœuds,mais nous avons bien dormi. Nous naviguons le long des côtes de la Terre Albert 1er, nommée ainsi en l’honneur du Prince de Monaco qui a mené plusieurs expéditions scientifiques dans ce secteur entre 1898 et 1909.
Nous longeons ensuite le Spitzberg par le Nord pour rejoindre le Woodfjord afin de prendre la direction du Liefdefjorden.
Après un bon petit déjeuner, vers 8 h 45 je monte sur le pont, le temps est clair, les nunataks saupoudrés de neige fraîche offrent de magnifiques paysages.
Je vais aussi faire un tour à la passerelle qui est ouverte aux passagers, nous pouvons y aller quand on veut, mais le Commandant peut en interdire l’accès s’il le juge nécessaire.
A 9 h 30 tous les passagers sont conviés à une dernière réunion obligatoire au cours de laquelle on nous présente les règles à respecter aussi bien pour la protection de l’environnement, le respect des populations locales que pour la sécurité . Des directives nous sont également données concernant les débarquements/embarquements en zodiac.
Après cette réunion je prends quelques photos de notre bateau.
Notre cabine
C’est par cette échelle de coupée que nous accéderons aux zodiacs.
Vers 11 h. nous longeons Reinsdyrflya, cette immense étendue de toundra où vivent des centaines de rennes.
Depuis les ponts, j’admire les montagnes recouvertes de neige, c’est splendide.
Après déjeuner je retourne à mes points d’observation admirer ces fabuleux paysages.
Une première conférence est donnée par notre Chef d’Expédition Christian : Introduction au Spitzberg.
A 14 h 15 débute notre première exploration polaire avec une sortie à terre et une sortie en zodiac dans le fjord de l’amour. Nous choisissons la sortie à terre, d’autres passagers la sortie en zodiac. Il fait très beau.
Le nombre de passagers dans les zodiac dépend de l’activité envisagée. Pour les sorties en zodiac avec débarquement à terre nous sommes 10, pour les sorties zodiac sans débarquement nous sommes 6 ou 8 passagers.
Le but de la sortie terrestre est d’aller voir un beau glacier le Erikbreen qui se jette dans un lac.
Notre premier débarquement à terre.
Quelle vue!
Une marche est nécessaire pour aller voir le Erikbreen. Ce glacier a reculé en laissant derrière lui un lac: vision rare et étonnante que ce glacier d’un côté et cet arc morainique de l’autre, le tout enserrant un petit lac-pro-glacière. Les paysages alentours sont splendides avec en point de mire le Glacier de Monaco. C’est vers ce glacier que nous irons en zodiac en fin d’après-midi .
Après avoir déposé nos gilets de sauvetage nous partons en direction du glacier Erikbreen
Erikbreen
Durant notre balade nous avons vu un renard arctique qui s’est enfui très rapidement, des labbes, un beau bloc ératique et de jolies petites fleurs.
Nous quittons à regret cet endroit pour rejoindre l’Ortélius.
De retour sur le bateau nous nettoyons nos bottes.
Vers 17 h. nous embarquons dans les zodiacs pour nous approcher du glacier de Monaco (79°32’N et 12°39’E) que nous avions vu de loin lors de notre sortie à terre en début d’après-midi.
Dommage que le temps se soit couvert mais j’en prends néanmoins plein les yeux.! Nous naviguons dans le brash et zigzaguons entre de petits icebergs, j’adore! Nous assistons même à des vêlages de ce glacier, mais étant à distance de leurs points de chutes nous n’avons eu aucun problème.
Glacier de Monaco.
Je ne m’attendais pas à voir des méduses dans l’arctique, nous passons un moment à en observer une brune de très près, elle est très grosse. Je n’en ai jamais vu de cette taille.
Des Goélands et mouettes se prélassent sur des bourguignons.
Superbe première journée!!
A notre retour sur l’Ortélius, le Commandant nous offre le traditionnel cocktail de bienvenu. Le brise-glace se dirige plus au nord encore, vers le petit îlot de Moffen au delà de 80° de latitude Nord.
Pendant ce temps là, au cours du récapitulatif du jour, Christian nous parle de cet îlot et de son expérience scientifique personnelle sur ce site.
Lydie nous explique la dynamique d’un glacier du type de celui de Erikbreen, Christophe nous présente des photos de méduses que nous avons vu devant le glacier de Monaco et l’autre Christophe nous relate l’histoire du Prince Albert 1er de Monaco.
Vers 23 h. nous passons les 80° de latitude Nord, malgré la neige et la brume je suis sur le pont pour essayer voir les morses. J’ai beau écarquiller les yeux, je n’aperçois que des masses sombres. Il y a une limite à ne pas dépasser entre le bateau et Moffen, donc le bateau s’arrête à la distance permise ( je ne me souviens plus exactement de celle-ci). Je n’ai pas pris mes jumelles, car je tremble trop et de ce fait je n’en vois pas plus.
La journée se termine tard, mais qu’elle fût merveilleuse!!
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