FATU HIVA : Omoa – Hanavave

Lundi 11 Novembre

Très beau temps

Cette île en forme de croissant  la plus luxuriante et la plus lointaine des Marquises. On y trouve des mangues, des papayes, des bananes, des pamplemousses,  des oranges et des chataîgnes. Elle a une superficie de 84 km2, 10 km de long, sur 4 km de large et à 633 habitants. En l’abscence d’aéroport l’accès à Fatu-Hiva n’est possible que par la mer. C’est l’île des « tapa » et on y découvre toute l’histoire de cette étoffe végétale traditionnelle.

Je viens de m’apercevoir que j’avais oublié de changer l’heure de mon appareil photo, il était toujours à l’heure de la métropole, j’y remédie ce matin.

Il est 6 heures, Nous approchons de Fatu-Hiva, je monte à la passerelle, il n’y a aucun passager.

Je contemple le soleil qui se lève sur la baie de Omoa, c’est magnifique, qu’elle chance j’ai d’être là ! Il faut quand même que je redescende prendre mon petit déjeuner .

Le programme pour cette journée est le suivant :

  • Temps libre au village et démonstration de la fabrication du « tapa et du Umu Hei (bouquet de fleurs)

Puis au choix

  • Marche de 15 kms de Omoa à Hanavave (avec pique-nique au col)
  • Aller de Omoa à Hanavave en 4/4 (excursion payante) Il est possible de se regrouper avec d’autres personnes, le 4/4 prenant 4 passagers. (pique –nique avec les marcheurs au col) et descente sur Hanavave.

Hier lors de la réunion d’information concernant cette journée, il nous a été précisé que la randonnée est difficile avec un fort dénivelé,  qu’ il ferait très chaud et pas d’ombre.

Après réflexion, nous avons opté pour la traversée 4/4, nous voulons voir la forêt primaire.

L’Aranui est au mouillage dans la baie d’Omoa, donc à 8 h 30 nous embarquons dans la barge pour le petit quai d’ Omoa.

 Nous partons vers le village. De la marchandise est déjà là prête à être embarquée.

Nous passons devant la statue des deux jumeaux.

Visite de la jolie petite église Notre Dame de Paix, (https://www.tahitiheritage.pf/eglise-omoa-fatu-hiva/)

Nous continuons notre chemin et arrivons au gymnase où est installé le centre artisanal.  Bien sûr nous sommes accueillis en musique et en chansons.

Des corbeilles de fruits de l’île nous sont proposés en dégustation, ils sont très bons, je me régale.

Différents stands proposent des paréos, bijoux, des tapas etc. faits par les Marquisiens, ils sont très jolis.

Le mot « tapa »  (kahu en marquisien) désigne les étoffes en écorce battue.
Elles sont habituellement fabriquées par les femmes et ont toujours tenu une place importante dans la vie sociale des îles hautes polynésiennes.

Pour en savoir plus sur l’art et l’artisinat marquisien    https://www.marquises.org/tapa.html

Nous nous attardons plus particulièrement devant un stand où une Marquisienne dessine sur un tapa. Elle nous donne des explications entre autre que c’est une fibre de coco qui lui sert de pinceau, que la couleur du tapa dépend de l’écorce de l’arbre employé, nous la remercions pour ces explications.

A 9 h 15 nous nous rendons à la démonstration prévue de la fabrication du « tapa » et du «  Umu Hei »

Notre guide nous présente la jeune femme qui va nous faire ces démonstrations.

Elle nous explique que les tapas sont produits à partir des écorces du mûrier (ute – broussoneta papyrifera) pour réaliser les étoffes blanches, des jeunes arbres à pain (tumu mei – artocarpus altilis) ou du banian (aoa – ficus prolixa) pour les étoffes brun-rouge.
Les étoffes blanches étaient utilisées par les personnages de haute condition, les étoffes en banian réservées principalement aux prêtres.

Le procédé consiste à détacher l’écorce puis à la racler pour ne garder que sa partie interne.


Après assouplissement dans l’eau, les écorces sont battues au moyen de battoirs en bois dur comme le filao (toa – casuarina equisetifolia). Puis elles sont pliées en plusieurs couches et rebattues plusieurs fois jusqu’à obtenir une étoffe plus ou moins fine.

Pour notre démonstration, elle ne passe pas par la case « eau »les replie directement.  Du nombre de pliages dépendra la grandeur du tapa.

Nous passons maintenant à la démonstration du « Umu Hei », le bouquet marquisien aphrodisiaque (Pour en savoir plus et découvrir la légende https://www.tahitiheritage.pf/umuhei-bouquet-marquisien/ 

Umuhei, une harmonie de parfums

Grâce à son sacrifice, l’île de Fatuiva (Fatu Hiva) a gardé le savoir-faire du Umuhei. Ce nom Umuhei (ou Kumuhei à Ua Pou) vient de la contraction de deux mots polynésiens : Umu qui signifie aphrodisiaque et Hei qui signifie couronne de fleurs.

Le Umuhei est un mariage délicat entres plusieurs plantes parfumées : des fleurs de tiare tahiti, d’avaro, de ylang-ylang, de pua, des racines de vétiver teintées avec du rea tahiti (curcuma), des fleurs de putara (agerate bleue), des yeux d’ananas saupoudrés de poudre de santal, des feuilles de menthe et de basilic, des bractées odorantes de fara (pandanus), appelées Hinano et des pelures de drupes rouges et odorantes de pandanus.
Il ne s’agit pas de regrouper toutes ces plantes odorantes n’importe comment mais de composer avec certaines d’entres elles une harmonie olfactive sans qu’aucune fragrance ne domine les autres
. Un savoir faire de parfumeur, un « nez » qui est transmis à Fatuiva de générations en générations.

Sur une grande feuilles dont j’ai oublié le nom, elle disposes différentes herbes aromatiques, fleurs odorantes, des racines, de la vanille etc. assemble ensemble ces différents éléments pour en faire un bouquet et le fait passer de mains en main afin que nous puissions le voir de près  mais surtout le sentir.

Le umuhei une fois terminé

Après ces belles et intéressantes démonstrations  il est temps de rejoindre les 4/4 pour notre traversée de l’ile, nous avons rendez-vous à 10 h 15.

Notre chauffeur se présente et nous aussi. Nous sommes 4 dans notre véhicule, un couple de Suisses et nous.

Nous faisons un premier arrêt de quelques minutes près d’une jolie petite rivière enfouie dans la végétation.

Nous rattrapons les marcheurs qui ont l’air de souffrir avec cette chaleur, ils nous retrouverons pour le pique-nique en haut du col.

La route s’élève au dessus du village, nous nous arrêtons quelques instant pour profiter de la belle vue sur Omoa

Nous arrivons au lieu de pique-nique, les tables sont déjà prêtes et les serveurs sont également prêts à nous servir.

Avant de déjeuner, je profite de cet arrêt pour me balader aux environs. C’est luxuriant, il y a différentes sortes de fougères, des fleurs, certaines me sont totalement inconnues.

Nous sommes prêts pour le pique-nique.

 La vue qu’on a du col est vraiment très belle, manger devant ce spectacle ce n’est que du bonheur.

Les marcheurs arrivent, la montée a été dure mais ils sont contents de l’avoir fait, après un bon casse-croute ils n’auront plus qu’à descendre.

Puis c’est l’heure de descendre à Hanavave, la piste est en lacet et à chaque tournant ce n’est qu’un ravissement. Les montagnes ne sont qu’un dégradé de verts, elles sont magnifiques.

Tout à coup, au détour d’un tournant c’est la baie de Hanavave qui apparaît, elle est époustouflante !! Bien entendu un arrêt s’impose pour nous permettre de contempler cet endroit.

Nous arrivons à la baie des Vierges à Hanavave. il faut dire que l’appellation de cette baie a été débaptisée par les missionnaires car les navigateurs découvreurs de ces rivages l’avaient surnommée la « Baie des Verges » justifiée par la forme de ces rochers.

Notre excursion se termine ici, nous sommes ravis d’avoir pu voir les paysages de l’intérieur, c’est très sauvage, les différentes couleurs de la végétation sur les montagnes sont magnifiques! nous ne regrettons pas d’avoir pris cette excursion.

A notre arrivée à Hanavave on nous offre une fleur de tiare.

Nous partons à la découverte de ce petit village enclavé dans d’impressionnants à-pics.

J’entre quelques instants  dans la petite église.

Sur le chemin toujours de jolies fleurs, de beaux cocotiers, une belle montagne, que c’est agréable de se promener dans cet environnement.

Les Marquisiens que nous rencontrons, comme toujours, nous disent bonjour, et entamons parfois la conversation.

Quelques fleurs que j’ai vue durant notre excursion.

Cette superbe journée se termine, nous retournons à bord.

L’aranui reste au mouillage dans la baie des Vierges.

Lorsque j’arrive près du salon j’entends de la musique. Quelques membres du personnel chantent et jouent de la musique, je m’arrête un moment pour les écouter.

Quelques passagères présentent dans le salon s’initient à la confection de couronnes de fleurs pour la soirée de demain tout en écoutant la musique.

Je vais sur le pont admirer ce merveilleux paysage , la lumière est également très belle, c’est un régal pour les yeux.

A un moment je me penche et que vois-je des raies qui tournent autour du bateau. Je prends quelques photos mais ce n’est pas évident, c’est la plus exploitable.

J’assiste à un beau coucher de soleil.

Ce soir pour le dîner c’est soirée plancha sous les étoiles autour de la piscine.

Elle est suivie d’une animation de danses tahitiennes.

La soirée a été, comme la journée, au top.

C’est la tête pleins de belles images que  je vais me coucher.

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