Giverny et Vernon

 

2 Août 2018

Ce matin nous prenons la route pour Les Jardins de Claude Monet à Giverny,  http://giverny.org/gardens/fcm/visitfr.htm

il fait très beau et chaud. La circulation est fluide, nous y arrivons  pratiquement à l’ouverture, pas de problème pour trouver une place de parking.  Il y a déjà beaucoup de monde qui attend pour acheter les billets, nous patientons donc sous le soleil qui tape déjà bien.

Claude Monet a vécu dans cette maison  de 1883 à 1926,  cela lui a permis d’agencer la maison à son goût, tout en l’adaptant aux besoins de sa vie familiale et professionnelle.

Les jardins de Monet sont divisés en deux parties, un jardin de fleurs devant la maison, qu’on appelle le Clos Normand, et un jardin d’eau d’inspiration japonaise de l’autre côté de la route.Les deux parties du jardin de Monet sont totalement différentes.

Nous commençons la visite par la maison. C’est Monet qui a choisi la couleur rose de la façade et celle des volets. A l’époque, l’usage est de peindre les huisseries en gris. Monet, qui se soucie peu du qu’en dira-t-on, décide de les faire peindre en vert. Il installe une galerie devant la maison, une pergola couverte de rosiers grimpants, et fait pousser une vigne vierge sur la façade : la maison doit se fondre dans le jardin.

Le salon bleu

La visite commence par le petit salon-boudoir où Alice se tenait en compagnie de ses enfants.

C’est Monet qui a présidé à la décoration de toute la maison, donnant libre cours à son amour de la couleur. La pièce étonne par ses tons de bleus sur les murs comme sur le mobilier. Ils s’harmonisent aux estampes japonaises collectionnées passionnément toute sa vie durant par Monet.  Le sol est pavé de carreaux de ciment, très en vogue à l’époque.

L’épicerie

La pièce suivante est l’entrée de Monet, aménagée en une petite épicerie. Non chauffée, elle permettait de conserver au frais les aliments, en particulier les oeufs et le thé.

Des meubles de style bambou rappellent que le japonisme faisait fureur à la fin du 19e siècle.

L’atelier de Claude Monet

De l’épicerie, on passe à l’atelier de Monet, devenu par la suite son salon-fumoir. Le peintre y recevait ses visiteurs, marchands, critiques, collectionneurs…

Aux murs, des reproductions évoquent l’aspect de l’atelier du vivant de Monet. Le peintre aimait conserver une toile de chaque étape de sa carrière. Les originaux sont maintenant au musée Marmottan-Monet à Paris.

La chambre de Claude Monet

L’escalier très raide qui part de l’épicerie conduit à l’étage. On pénètre d’abord dans la chambre de Claude Monet. C’est dans ce lit très simple que Monet dormait, et qu’il a rendu son dernier soupir le 5 décembre 1926.

De sa chambre le peintre jouissait d’une vue magnifique sur son jardin.

La chambre d’Alice

Claude et son épouse Alice faisaient chambre à part, comme c’était l’usage dans les familles bourgeoises, mais leurs appartements communiquent par les cabinets de toilette.La chambre d’Alice frappe par sa simplicité. Elle est décorée d’estampes japonaises représentant des personnages féminins.

La salle-à-manger

L’escalier principal descend vers la salle-à-manger, la pièce la plus spectaculaire de la maison.

Monet, tranchant résolument avec le goût de son époque qui vénérait les teintes sombres, l’a fait peindre en deux tons de jaune de chrome. Cette couleur vibrante met en valeur la vaisselle de faïence bleue exposée dans les buffets.

Tous les murs sont recouverts d’estampes japonaises choisies par Monet avec un oeil sûr : pendant cinquante ans, Monet a collectionné les gravures des meilleurs artistes japonais, en particulier Hokusai, Hiroshige et Utamaro.

La cuisine

La salle-à-manger communique avec la cuisine pour faciliter le service. Monet, très attentif aux détails, a voulu que la cuisine soit bleue de façon à ce que les convives aperçoivent la couleur en harmonie avec le jaune de la salle-à-manger lorsque la porte est ouverte.

Les murs de la cuisine sont entièrement recouverts de carreaux de céramique de Rouen. L’impression de fraîcheur donnée par le bleu est tempérée par l’impressionnante collection de casseroles en cuivre. Un énorme fourneau à bois et charbon en fonte devait maintenir une forte chaleur dans la pièce.

Nous sortons par l’escalier de la cuisine qui donne sur le jardin.
Nous allons nous balader dans le jardin appelé Le Clos Normand.
Le Clos Normand

Ce Clos Normand d’environ un hectare, Monet le transforme en un jardin riche en perspectives, en symétries et en couleurs.

Le terrain se découpe en plates-bandes où les massifs de fleurs de différentes hauteurs créent les volumes. Les arbres fruitiers ou d’ornement dominent les rosiers grimpants, les tiges élancées des roses trémières et les masses colorées des annuelles. Monet mêle les fleurs les plus simples (pâquerettes et coquelicots) aux variétés les plus recherchées.L’allée centrale se couvre d’arceaux sur lesquels poussent des rosiers grimpants. En écho, d’autres rosiers couvrent les balustrades qui longent la maison. A la fin de l’été des capucines envahissent le sol de l’allée centrale.

Quelques fleurs de ce beau jardin.

   

Nous nous dirigeons ensuite vers le bassin aux nymphéas du jardin d’eau . Pour y accéder nous empruntons un tunnel qui passe sous la route séparant les deux jardins (à l’époque, Monet devait franchir la voie de chemin de fer et traverser le chemin du Roy.)

Le jardin d’eau

 Le jardin d’eau  s’inspire des jardins japonais que Monet connaît par les estampes dont il est un fervent collectionneur.

On trouve dans ce jardin d’eau le fameux pont japonais couvert de glycines, pas moyen de le photographier il y a beaucoup de monde.  Il y a  d’autres ponts plus petits, des saules pleureurs, une forêt de bambous, etc. On y voit aussi des libellules , des poissons et surtout les fameux nympheas qui fleurissent pendant tout l’été.

Nous retournons dans le Clos Normand, repassons devant la maison de Monet et par la petite prairie.

Il est maintenant plus de 13 heures et nous commençons à avoir faim. Au coeur du village se trouve    le café boutique Le Capucine, nous y entrons. J’aime bien le cadre, les sandwichs et les gâteaux sont bon.

Nous  ne faisons qu’une petite partie du parcours découverte car il fait vraiment très très chaud et il n’y a pas d’ombre.

Long d’environ 4 km et jalonné de 20 bornes illustrées, ce parcours nous invite à découvrir les plus illustres bâtisses du village qui en ont marqué l’histoire, retraçant ainsi la vie des Givernois aux XIXème et XXème siècles avec pour fil conducteur l’évolution du courant impressionniste et l’arrivée des colonies de peintres.

La Maison Rose

La Maison de Butler

La Mairie et l’école

Nous passons devant le musée des impressionnistes et son jardin. Ce jardin a été conçu en 1991 par Philip Robert, l’Architecte du musée, puis fleuri par Mark Rukin paysagiste.  Structuré par des haies, le jardin se compose de parterres monochromes  (blanc, noir, bleu, jaune et rouge magenta, le jardin d’aromatiques et la prairie.  Du printemps à l’automne, les massifs évolues tout en respectant l’organisation de ces chambres colorées et parfumées.

Nous nous baladons  dans ce jardin

Très belle journée à tout point de vue. Ce n’est pas la première fois que je visite la Maison de Claude Monet et son jardin mais je l’adore toujours autant.

Giverny  n’étant pas de loin de Vernon, nous décidons d’y aller.

Vernon, terre impressionniste

Vernon est connu grâce à son Vieux Moulin suspendu, c’est aussi une terre d’histoire comme en témoignent bien d’autres vestiges et patrimoine. Elle est nichée en bord de Seine, http://www.vernon27.fr/la-ville/histoire-de-vernon/a-voir-a-visiter/

Le Vieux Moulin suspendu.

On profite de cette belle vue à l’ombre des arbres, ce qui est très appréciable sous ce soleil de plomb. J’aime beaucoup cet endroit.

Le Vieux Moulin est le dernier survivant des six moulins à blé établis sur les piles du pont médiéval. Il fonctionna jusqu’en 1849 : un système « à roue pendante » actionnait les meules abritées dans le bâtiment. Ayant inspiré de nombreux artistes, le Vieux Moulin a été immortalisé par Claude Monet : son tableau « Vieille maison sur le pont » est conservé au musée des beaux-arts de La Nouvelle-Orléans. Restauré, le Vieux Moulin est devenu le symbole de Vernon.

A côté de ce vieux moulin, il y a le Château des Tourelles

Construit sur la rive droite, à Vernonnet, par Philippe Auguste à la fin du 12ème siècle, le Château des Tourelles est contemporain de la tour des Archives. Il servait à protéger l’entrée du pont alors fortifié, complétant les défenses de la ville forte de Vernon. Ce châtelet, autrefois entouré de douves alimentées par la Seine, comporte quatre tourelles d’angle. Unique en son genre, il a connu plusieurs utilisations : forteresse, minoterie, prison pendant la Révolution française (1789), laminoir de zinc, tannerie… Durant la dernière guerre, en juin 1940, les bombardements allemands soufflèrent les toitures.

La première mention du pont médiéval remonte au 12ème siècle. Sur la rive droite, en face, subsistent trois arches près du château des Tourelles qui se dresse au bord de l’eau. Ce pont, un des rares existant alors en Normandie, comportait vingt-cinq arches étroites au nom pittoresque : arche à Dieu, arche de la Folie, arche de la Crapaudière, arche du Petit-Trou, arche du Saule, arche Sainte-Élisabeth, arche de la Croix, arche au Foin… Les crues de la Seine, violentes autrefois, détruisaient fréquemment des portions entières du pont.

Du vieux Moulin, nous nous dirigeons à pieds vers le quartier historique de Vernon. Nous passons par le grand pont qui enjambe la Seine sur une longueur de 202 mètres avec une largeur de 15 mètres.   il offre  une jolie vue sur le et Vieux Moulin et Église Collégiale Notre Dame.

Petite balade dans le vieux quartier historique. Nous passons par la rue Rue Carnot.

Nous arrivons à la Mairie

La maison du Temps Jadis

Cet édifice médiéval, nommé « Le Temps Jadis », est situé à l’angle de la rue Saint-Sauveur et de la rue Carnot. C’est l’une des plus anciennes maisons de Vernon, la seule de cette époque à avoir été épargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.

Cette demeure à pans de bois du 15ème siècle édifiée sur des caves plus anciennes, comporte deux étages à encorbellement surmontés d’un comble avec pignon. Le poteau d’angle est orné d’une statue en bois représentant une Annonciation : vous y voyez l’ange Gabriel annonçant à la Vierge Marie la venue du Christ. Aujourd’hui, en raison de son intérêt à la fois historique et architectural, cet ancien « Café de la ville » est classé monument historique

l’Eglise collégiale Notre Dame

Monument Historique, la collégiale Notre Dame est considérée comme l’un des plus beaux spécimens de l’architecture médiévale en France. Construite entre le XIème et le XVIème siècle, elle est composée de différents styles architecturaux : le choeur et le transept sont en style roman tandis que le reste du bâtiment a été reconstruit dans différents styles gothiques (gothique rayonnant, flamboyant et tardif). A l’intérieur de la bâtisse, vous découvrirez un orgue datant du début du XVIIème siècle et restauré en 1979. De magnifiques vitraux abstraits ont été installés dans les années 70 en remplacement de ceux détruits pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Nous quittons le vieux quartier historique et nous dirigeons vers les bords de seine ou un sentier piétonnier longe celle-ci. De celui-ci nous avons de jolies vues sur:

le Vieux Moulin suspendu et le Château des Tourelles

 

Le  pont Clemenceau, inauguré en 1954 qui surplombe la Seine.

Je ne m’attendais pas à voir des nénuphars sur le bord de la seine.

et ce bel oiseau , un cormoran je pense.

Nous prenons la rue Potard, jolie petite rue  bordée de maisons anciennes à colombages.

Nous passons par le Jardins des Arts

Inauguré en juillet 2006, le Jardin des Arts offre aux Vernonnais un espace de verdure unique en plein centre-ville. Complété par un jardin de jeux spécialement conçu pour les enfants et une scène pouvant accueillir des spectacles de plein-air, c’est aussi un lieu propice aux loisirs, à la détente et à l’expression culturelle.

Conçu par l’architecte paysagiste Elizabeth Moisan, il permet également de mettre en valeur quelques uns des plus beaux vestiges de l’histoire vernonnaise, avec la muraille médiévale, la Tour des Farines et surtout la Tour des Archives, monument emblématique de Vernon, enfin dévoilée à la vue de tous.

Il faut gravir 102 marches pour atteindre le sommet du donjon qui culmine à 22 mètres.

Comme je l’ai déjà dit il fait très chaud, les enfants en profitent pour faire trempette dans le bassin.

Ainsi s’achève notre superbe journée entre la visite de Giverny et Vernon. Belle découverte de Vernon que je ne connaissais pas.

Liliane

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