Twyfelfontein – Swakopmund

Mardi 16 Octobre

Quelques photos du lodge et de ses alentours (notre chambre c’est celle de gauche) puis je vais déjeuner.

Ce matin direction Twyfelfontein, avec au menu, l’art et la géologie.

Twyfelfontein est une site archéologique classé depuis 2007 au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Vaste cirque montagneux dominé par un chaos de roches lisses, rouges, il recèle une des plus grandes concentration d’art rupestre d’Afrique, avec plus de 2500 gravures datant, pour les plus anciennes, de 6000 ans.

Nous sommes accompagnés par une guide du parc qui nous explique la signification des motifs gravés dans la roche.

Un sentier serpente parmi les rochers, pas toujours facile (parfois  marche trop haute pour moi), mais avec l’aide des uns et des autres, ça passe. Il y a aussi quelques échelles métalliques pour accéder aux plates-formes, mais là pas de problème.

Réalisées dans le grès rouge par les premiers bushmen avec des outils en quartz, ces gravures avaient une fonction de transmission, mais étaient également utilisées par les populations locales pour des rites chamaniques.

Parmi les motifs représentés, une carte avec les différents points d’eau de l’époque et beaucoup d’animaux sauvages, mixant parfois des caractéristiques humaines et animales : oryx, rhinocéros noir et blanc, koudou (symbole de fertilité) lion dont la queue se termine par une main à 5 doigts, autruche à   4 cous, girafe (très représentée car les bushmen pensaient que les girafes étaient des animaux sacrés pouvant amener la pluie). La représentation d’une otarie et d’un manchot laisse supposer un contact entre les bushmen et la côte pourtant distante de 100km.

Le lion à 5 doigts

Côté faune et flore, nous observons de jolis acacias du Brandberg (endémique) avec leur forme typique de plumeau, des petits buissons qui prennent la couleur de la cendre pour se protéger du soleil, des édelweiss du désert à l’aspect laineux et le fameux daman des rochers, ce petit mammifère qui ressemble à un rongeur, mais qui est un ongulé primitif se révélant en fait « proche » de l’éléphant ! etc.

De la présence des Afrikaners sur ce site, il ne reste que le nom de la source qu’il abrite, source dont le débit pouvait être douteux. D’où son nom twylfel pour le doute, fontein pour fontaine).

Nous enchaînons avec la visite de la montagne brûlée et des orgues basaltiques (organ pipes). L’occasion pour nos guides de faire un petit cours de géologie en plein air, d’expliquer les phénomènes à la base des paysages namibien et de rappeler l’origine de la création du pays avec, comme point de départ il y a plus de 1000 millions d’années, 2 cratons apparaissant comme des îles au milieu de l’immensité de l’océan : le craton du Congo au nord et le craton du Kalahari au sud.

Petit arrêt à la montagne brûlée, nom donné pour ses couleurs.

Puis nous reprenons la route pour quelques kilomètres. Nouvel arrêt. Un  chemin mène aux orgues basaltiques.

Continuant notre périple nous passons au-dessus du lit de la rivière Ugab et quittons définitivement le territoire des éléphants du désert.

Quelques photos en roulant.

Nous déjeunons en cours de route dans un « restaurant herero » au Ozohere Campsite .Très bon accueil.

Vue depuis la terrasse

Nous sommes servis par 2 dames en robe et coiffe traditionnelles sur leur terrasse. Plat mijoté typique dans une marmite en fonte (« potjie »).

Puis départ pour Swakopmund.  Pour y arriver, nous empruntons une piste qui traverse le désert du Namib. L’environnement est super aride. N’y poussent que quelques rares espèces qui captent l’humidité du brouillard.

Dans cette partie du désert, de petits stands de vente de pierres (roses des sables, quartz, etc) bordent la piste ici et là.

Après quelques achats nous repartons. On rencontre quelques autruches en balade.

Tout à coup, on voit Rédé arrêté au bord de la piste, Blandine s’arrête aussi, nous descendons et allons voir ce qu’il se passe. Un couple de Suisses est aussi arrêté en bord de piste un pneu complètement éclaté,  le système de freinage un peu endommagé. Rédé, Blandine et Paul aide le Monsieur à changer la roue, remettent en état le système de freinage car il n’était pas question qu’ils repartent comme ça, ils auraient eu des problèmes de freinage au bout de quelques kilomètres.  Nous sommes restés sur place plus d’une heure, aucune voiture n’est passée, la seule que nous ayons vu c’est lorsque nous repartions et bien sûr pas de réseau téléphonique.

Au fur et à mesure que nous nous rapprochons de l’océan il n’y a plus aucune végétation, c’est du sable à perte de vue. Le brouillard arrive aussi.

Au bout de la piste à Henties Bay, c’est une belle route goudronnée coupant le Désert en 2 qui longe l’Océan Atlantique.

Il fait nuit lorsque nous arrivons à Swakopmund et plus frais, quel contraste avec le Kaokoland et le Damaraland .

Nous sommes presque arrivés à destination lorsque d’un seul coup notre 4×4 fait des siennes, il n’avance plus. Blandine téléphone à Rédé, lui explique ce qu’il en est, on a de la chance il est déjà à l’hôtel et les bagages viennent tout juste d’être finis de déchargés. Quelques minutes plus tard il arrive pour nous tracter jusqu’à l’hôtel qui n’est pas loin.

Dîner et nuit au Strand hôtel à Swakopmund. Il est situé sur la fameuse et historique Swakopmund mole.

Un bon feu nous accueille à la Réception du Strand Hôtel, ce que nous apprécions grandement car nous sommes encore en tee-shirt, les valises seront montées dans notre chambre dans un petit moment. Très bon dîner.

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